Vendredi 10 décembre, Élisabeth Borne, Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, était en visite à Alençon pour inaugurer le Campus de l’Université du domicile, premier lieu en France dédié à l’observation des rôles et des usages du domicile. A cette occasion, elle a rencontré plusieurs acteurs du secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile pour évoquer le défi de l’emploi auquel doit faire face le secteur et comment il entend le relever par une politique de professionnalisation innovante notamment. Nouvelle convention collective nationale et nouveaux droits sociaux, accord paritaire de formation, apprentissage, ce secteur s’adapte et se structure depuis plus de 25 ans pour accompagner la montée en compétences et sécuriser les parcours des professionnels (assistants maternels, gardes d’enfants, assistants de vie, employés familiaux…) exerçant leur activité au sein d’un domicile privé.
Une nouvelle convention collective nationale à partir du 1er janvier 2022
« Cette nouvelle convention collective nationale qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022 est le fruit d’un dialogue social riche et constructif. C’est une véritable avancée sociale pour les 3,3 millions de particuliers employeurs dont elle va faciliter les démarches et les 1,4 million de salariés actuels dont elle renforce les droits », annonce Marie-Béatrice Levaux, Présidente de la FEPEM et de la Fondation du domicilePlus de 100 000 parcours de formation engagés en 2021
« Nous avons toujours fait preuve d’ambition dans notre politique de professionnalisation », souligne Marielle Brouard, Présidente de la Commission Paritaire Nationale Emploi Formation Professionnelle. Les résultats en témoignent avec plus de 100 000 parcours formation engagés et 2 500 certifications délivrées en 2021 par IPERIA, plateforme nationale de la professionnalisation de l’emploi à domicile mandatée par la branche professionnelle du secteur. Alberto Mendes, assistant de vie normand, en fait partie. Il a, en effet, bénéficié d’une formation certifiante courte dans le cadre d’un parcours flash pour s’engager dans le métier d’assistant de vie. Un métier qu’il a choisi dans le cadre d’une reconversion professionnelle et dans lequel il s’épanouit pleinement aujourd’hui. « Je suis fier de mon métier, fier d’être certifié, moi qui viens d’un tout autre univers (ndlr : les transports et la logistique) à la base. C’est une reconnaissance de mes compétences, cela me donne de l’assurance pour continuer à bien faire mon métier. »Le secteur s’ouvre à l’alternance
Une politique renforcée ces dernières années avec un accord paritaire de formation (signé le 17 novembre 2020), qui inscrit cette volonté d’accompagner la montée en compétences des salariés et l’évolution des parcours professionnels par la certification, la garantie de la maîtrise des compétences. Et Marielle Brouard de poursuivre : « Nous entendons également mettre en place l’apprentissage dans le secteur. Pour relever le défi de l’emploi auquel le secteur est confronté, nous devons attirer et former des publics jeunes. Nous avons signé un protocole en faveur du déploiement de l’alternance le 8 juillet 2021 à Marseille. » Rappelons que plus de 700 000 emplois seront à pourvoir d’ici 2030[1] pour assurer un accompagnement à domicile des personnes fragiles, de la petite enfance au plus grand âge.[1] Source : « Etude prospective des branches professionnelles des assistants maternels et salariés du particulier employeur : relever les défis de l’emploi, des métiers et des compétences d’ici 2030 », sous la direction de Eva Barachino et Nadège Turco, IPERIA, Paris, 2021