Ces dernières années, dans l’Union Européenne, les décideurs politiques comme la société civile ont montré un intérêt croissant pour le domaine de l’éducation et l’accueil de la petite enfance. Les objectifs de Barcelone (établis par la Commission Européenne en 2002) exhortent les Etats membres à œuvrer pour une plus large disponibilité des solutions de gardes de qualité, tandis que le rôle prédominant joué par les premières années de la vie dans le développement d’un enfant fait désormais consensus. Néanmoins, l’offre de prise en charge des enfants reste très fragmentée en Europe, qu’elle soit assurée par des professionnels formés de manière formelle ou par des gardes d’enfants expérimentés mais informels.
Les familles ont communément recours à des modes de gardes informels. Cela dit, informel ne rime pas nécessairement avec travailleurs non-qualifiés, mais le manque de transparence empêche l’identification des compétences des travailleurs et ainsi le développement de celles-ci via la formation continue. Toutefois, la validation des acquis de l’expérience (VAE) est un moyen à la fois d’établir un diagnostic et d’évaluer les compétences acquises grâce à l’expérience, ce qui permet dans un second temps de guider les personnes vers une formation adaptée. Mais pour le moment, ce type de dispositif n‘est malheureusement pas beaucoup utilisé en Europe dans le domaine de l’accueil de la petite enfance, dans la mesure où il n’existe pas de cadre d’évaluation commun.